jeudi 21 avril 2011

Conseil Marketing : Services à la personne : un secteur à fort potentiel

Le nombre d'entreprises de services à la personne a été multiplié par dix entre 2005 et 2007. Une explosion qui devrait continuer si le secteur parvient à se développer sans les aides publiques.


Passant de 500 à 5 000 en deux ans, le nombre d'entreprises créées dans le secteur des services à la personne a littéralement explosé. Il s'agit majoritairement de petites entreprises employant en moyenne moins de dix salariés, selon une étude de l'Agence nationale des services à la personne (ANSP).
Et, le secteur a encore du potentiel. Les entreprises et les candidats à la création peuvent s'attaquer aux parts du marché au noir, encore très présent dans certaines activités (soutien scolaire, garde d'enfants...). En effet, 13 % des utilisateurs de services à la personne avouent recourir encore exclusivement à du travail non déclaré, selon le baromètre des services à la personne, réalisé par TNS Sofres pour la société O2. Sans compter ceux qui n'assument pas de le dire !

Baby-sitting et aides aux seniors en perspective

Les données démographiques françaises sont également un point positif pour les services à la personne. Pour Alain Bosetti, président du salon des services à la personne, notre taux de natalité, l'un des plus élevés d'Europe et l'allongement de l'espérance de vie qui accroît le nombre de seniors, représentent des « socles forts pour le développement du secteur ». De nombreuses gardes d'enfants et aides aux personnes âgées en perspective?
Cette explosion présente cependant un bémol de taille. La croissance du secteur est due en grande partie aux aides financières de l'Etat (TVA à 5,5 %, dispense pour les employeurs de certaines charges patronales...), prévues par le plan Borloo de 2005. Ces exonérations pourraient passer à la trappe avec la loi de finances 2008. Une dépendance vis à vis des aides publiques qui fait dire à Yves Verollet, rapporteur au Conseil économique et social : « si on veut asseoir ce secteur, il ne faut pas se baser sur les finances publiques, mais développer le chèque emploi service universel préfinancé pour stimuler la demande ».
Qui veut se lancer dans les services à la personne ?
- Par rapport à l'ensemble des secteurs d'activité, les services à la personne attirent davantage les femmes (45 % contre 41 %) et les jeunes de moins de 35 ans (51 % contre 46 %).
- 52 % de ceux qui veulent se lancer dans ce secteur sont au chômage. Une proportion qui montre à quel point « les services à la personne représentent une opportunité pour les publics en difficulté », selon Alain Bosetti, président du salon des services à la personne.
- 13 591 euros, c'est l'investissement personnel moyen prévu par les entrepreneurs des services à la personne (contre 23 798 dans les autres secteurs d'activité). Une somme que 69 % envisagent de compléter par un financement externe de 37 700 euros en moyenne.
Source : Observatoire permanent des porteurs de projet (réalisé par les CCI et l'Ifop).
A ce jour, environ 42 000 entreprises proposent des Cesu préfinancés à leurs salariés. Mis en place en mars 2006, cet outil a permis à 760 000 salariés de recourir plus facilement à des services qui améliorent leur quotidien.

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